
32ème journée mondiale de la liberté de la presse : Le Gouvernement Suminwa derrière le Président Félix Tshisekedi contre la désinformation dans l’agression rwandaise
Kinshasa, le 5 mai 2025 – Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, ce lundi, la cérémonie de célébration de la 32ème journée mondiale de la liberté de la presse, au Fleuve Congo Hôtel. Cette rencontre, initiée par le Ministre de la Communication et Médias, a connu l’appui de la Première Ministre, Judith Suminwa, en tant que Cheffe du Gouvernement. Plusieurs autres membres du Gouvernement, des parlementaires et partenaires extérieurs ont assisté à cette cérémonie qui a mobilisé des centaines de professionnels des médias, sous le thème : « Le journaliste congolais face au défi de l’Intelligence Artificielle : Information et désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise. »
Guerre d’agression rwandaise : un frein pour l’expression de la liberté de la presse
Le thème choisi cette année place cette célébration dans le contexte de la guerre qui sévit tout particulièrement dans l’Est du pays, où les professionnels des médias sont pris pour cibles par l’armée rwandaise et ses supplétifs. Ils sont nombreux à être tombés sous les balles ennemies pour avoir voulu dire la vérité et faire correctement leur travail. Pour Baudoin Kamanda wa Kamanda Muzembe, président de l’Union nationale de la presse du Congo, la guerre de l’Est est un véritable frein à l’expression de la liberté de la presse, alors que le pays enregistre des avancées majeures dans le secteur, avec entre autres la publication de l’ordonnance-loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en RDC.
Mal informer c’est trahir
Abondant dans le même sens, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a reconnu les avancées majeures réalisées par la RDC en la matière depuis l’accession au pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi. Pour Christian Bosembe, les journalistes doivent faire attention à la manipulation et donner la bonne information, surtout en cette période, car “mal informer c’est trahir”, a-t-il martelé.
La RDC armée face à la désinformation et la manipulation
Le Ministre de la Communication et Médias a, pour sa part, mis en exergue le danger que représente l’intelligence artificielle dans la diffusion de l’information. Il a illustré ses propos par quelques exemples de manipulation des messages par l’armée numérique des agresseurs. Mais, le Gouvernement a du répondant. “Aujourd’hui plus que jamais, le secteur de la communication et des médias se tient debout, réorganisé, responsabilisé et armé pour faire face aux défis de notre siècle, entre autres la numérisation, la lutte contre la désinformation, l’intelligence artificielle ainsi que le nouveau modèle économique”, à assuré Patrick Muyaya.
Faire le choix de l’information qui contribue à la défense de la Patrie
Tout en reconnaissant que la liberté d’expression est comme la pierre angulaire de la démocratie, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a néanmoins exhorté les professionnels des médias à plus de responsabilité. “En ce temps de guerre, la liberté ne peut être dissociée du devoir de responsabilité”, a souligné le Chef de l’Etat. Pour le Président de la République, les journalistes ont une grande responsabilité en cette période. ” J’en appelle à la conscience des journalistes, dans un contexte aussi sensible, votre responsabilité est immense. Ayez à toujours croiser vos sources, à vérifier vos informations, à ne pas se faire, même involontairement, les relais des ennemis de la Patrie”, a exhorté le Chef de l’Etat, qui a demandé au passage aux journalistes de faire le choix conscient de diffuser des informations qui contribuent à la défense de la Patrie.
Au cours de cette cérémonie, un plaidoyer a été mené en faveur d’une nouvelle loi portant statut des journalistes congolais, en remplacement de l’ordonnance-loi du 02 avril 1981. Une requête que le Gouvernement Suminwa prend déjà en charge au pilier IV de son Programme d’actions. Sous la coordination de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, des actions sont en cours en vue de poursuivre et parachever les réformes dans le secteur de la communication. Il s’agit entre autres de finaliser les textes légaux et réglementaires ainsi que la politique nationale de communication.
